Call for Papers

Le texte français suit:

JOY
Centre for Comparative Literature
University of Toronto
February 27th – March 1st, 2014

“JOY” is the theme for the 24th annual conference of the Centre for Comparative Literature at the University of Toronto. We invite you to consider the idea of joy in literary, theoretical, and interdisciplinary contexts.

What is joy, we would like to ask earnestly? What do literature, art, and philosophy say about joy? According to Gilles Deleuze, “You feel joy when you realize a potency, when you make a force real” (L’Abécédaire). And yet, how can the potential of one’s life be realized to the highest degree? Is the feeling of joy, or the quest for it, culturally defined, and does it entail broader implications for our understanding of the human? Is the temporality of joy a rupture in time, and does it disturb commonly accepted notions of subjectivity?

We propose to consider joy as a radical concept/emotion in the contemporary world. How are we to distinguish joy from happiness in a culture of self-help manuals, international happiness indexes, and widespread mood enhancers? If unhappiness is framed as a chemical imbalance, then what are we to make of joy? Can joy be understood as acceptance, affirmation, and creation of actual material conditions rather than a transcendental escape from realities?

By reflecting on emotions, we ask what the implications are of situating joy in relation to the exigencies of critical thinking. How can joy be thought of as a part of the embodied and embedded structures of the subject at the heart of the processes of knowing? Is there space for joyful processes of becoming, learning, and living? If such a space does—or did—exist, what are the implications of such affirmation in relation to the process of thinking itself?

In the literary context, we ask in what ways representations of joy are valued or perceived. Why is the influence of Shakespeare’s tragedies on popular culture and the collective consciousness (e.g. Romeo & Juliet archetypes; Hamlet’s inescapable quotation) deeper than that of his comedies? Why is joy a much less obvious literary focus than sombre subject matters? What can we say about the link between joy and imagination? Is humoristic literature necessarily joyful? What is the impact of joyful characters or episodes on narration and literary structure?

Finally, how is joy related to social justice and politics? We would like to explore the roles of joy as a motivator or an agitator, in addition to its ability to flourish in even the most harrowing of circumstances and to the role it plays in human resilience. How can we see paths for justice or social struggles as the subjective and collective realization of potencies, made in the mode of joy?

Suggested topics for exploration include but are not limited to:

  • Literature of joy
  • Affirmative ethics
  • Disruptive potentials of joy
  • Geographies of joy, cultures, and joyful encounters
  • Environment, non-humans and humans
  • Secret expressions: counter-cultures of joy
  • Legibility and histories of joy
  • Bodily expressions of joy: performance, spontaneity, dance
  • Musicality and the sounds of joy
  • Disciplining joy: artificial joy, self-help literatures, medical enhancement, positive thinking
  • Psychological and psychoanalytic conceptions of joy: desire, longing, memory, anti-Oedipus
  • Philosophical perspectives of joy: Braidotti, Leibniz, Spinoza, Deleuze, etc.
  • Religion, spirituality and joy
  • Joy and pedagogy
  • Bibliophilia, cinephilia, etc.
  • Joyfulness in writing or reading literature
  • Joyful characters or episodes
  • Aesthetics of joy and its manifestations in popular culture
  • Humour, the comic and the production of joy
  • Speculative notions of joy, science-fiction, and (bio)technology

We call upon scholars, intellectuals, and creative writers to submit proposals of no more than 250 words for a 20-minute talk, as well as a brief biographical statement of no more than 50 words, by October 4, 2013 via our website (CLICK HERE TO SUBMIT)

 


LA JOIE
Centre de littérature comparée
Université de Toronto
27 février – 1er mars 2014

« LA JOIE » est le thème du 24e colloque annuel du Centre de littérature comparée de l’Université de Toronto. Nous vous invitons à considérer le thème de la joie dans les contextes littéraires, théoriques et interdisciplinaires.

Qu’est-ce que la joie? Que peuvent nous apprendre la littérature, l’art et la philosophie sur la joie? Gilles Deleuze affirme que la joie est la réalisation d’une puissance. La question qui se pose alors est : comment le potentiel de vie d’une personne peut-il se réaliser au degré d’intensité le plus élevé? L’émotion de joie, ou sa quête, est-elle définie culturellement ou implique-t-elle un questionnement plus large sur notre compréhension de l’humain? Est-ce que la temporalité de la joie est une rupture dans le temps et perturbe-t-elle les conceptions établies de la subjectivité?

Nous proposons de considérer la joie comme un concept ou une émotion radicale dans le monde contemporain. Comment distinguer la joie du bonheur dans une culture où les livres de croissance personnelle, les pratiques du mieux-être et les indices nationaux de bonheur ont une place si importante? Si le mal d’être est présenté comme un déséquilibre chimique, qu’en est-il de la joie? La joie peut-elle être comprise comme une acceptation, une affirmation ou une création des conditions matérielles présentes plutôt qu’une fuite transcendantale de la réalité?

En réfléchissant sur les émotions, nous nous interrogeons sur les relations entre la joie et les exigences de la pensée critique. Comment la joie peut-elle être pensée comme un aspect des structures encorporées et situées des sujets qui participent au processus de réflexion? Y a-t-il une place pour les processus joyeux de devenir, d’apprentissage et pour les modes de vie joyeux? Si un tel espace existe ‒ ou s’il a existé par le passé ‒, quelles sont les implications d’une telle affirmation en rapport avec les processus mêmes de la pensée?

Dans le contexte littéraire, quelles sont les modalités selon lesquelles la joie est perçue ou évaluée? Pourquoi l’influence des tragédies de Shakespeare est-elle enracinée dans la culture populaire et la conscience collective (par exemple les archétypes de Roméo et Juliette ou l’inéluctable citation de Hamlet), alors que l’impact de ses comédies reste beaucoup plus marginal? Pourquoi les analyses littéraires s’intéressent-elles beaucoup moins aux thèmes de la joie qu’aux sujets plus sombres? Que peut-on dire du lien entre la joie et l’imagination? La littérature humoristique est-elle nécessairement joyeuse? Quels sont les impacts des personnages ou épisodes joyeux dans la structure d’une œuvre?

Finalement, la joie est-elle liée à la justice sociale et à la politique? Nous souhaitons explorer les multiples facettes de la joie comme moteur ou catalyseur, en plus de sa capacité à se développer dans les circonstances les plus difficiles et de son rôle dans la résilience. Comment les chemins menant à la justice et aux luttes sociales peuvent-ils être perçus comme la réalisation d’une puissance, portée par la joie?

Sans y être limités, les sujets à explorer incluent les thèmes suivants:

  • Littérature de la joie
  • Éthique de l’affirmation
  • Potentiel perturbateur de la joie
  • Géographies de la joie, cultures et rencontres joyeuses
  • Environnement, non-humains et humains
  • Expressions secrètes: contrecultures de la joie
  • Lisibilité et histoires de la joie
  • Expressions corporelles de joie: performance, spontanéité, danse
  • Musicalité et sons de la joie
  • Discipliner la joie: joie artificielle, littérature de croissance personnelle, humeur et médication, pensée positive
  • Conceptions psychologiques et psychanalytiques: désir, envie, mémoire, anti-Œdipe
  • Perspectives philosophiques: Braidotti, Leibniz, Spinoza, Deleuze, etc.
  • Religion, spiritualité et joie
  • Joie et pédagogie
  • Bibliophilie, cinéphilie, etc.
  • Joie dans l’écriture ou la lecture
  • Épisodes ou personnages joyeux
  • Esthétique de la joie et manifestations dans la culture populaire
  • Humour, comique et production de la joie
  • Notions spéculatives de la joie, science-fiction et (bio)technologie

Nous vous invitons à soumettre vos propositions d’un maximum de 250 mots pour une présentation de 20 minutes, ainsi qu’une brève biographie d’un maximum de 50 mots, pour le 4 octobre 2013 sur notre site internet (CLIQUER ICI POR SOUMETTRE UNE PROPOSITION)